Press ESC to close

actuseriesfilms.com

Sur ordre de Dieu: le thriller mormon qui retourne l’âme

Under the Banner of Heaven : le thriller mormon qui retourne l’âme

Vous voulez une série qui vous surprend à chaque épisode? Une série où les révélations s’enchaînent, une série qui vous obsède et qui vous suit même lorsque vous l’avez mis sur pause, une série que vous ne pourrez pas lâcher une fois commencée, j’en ai une pour vous. Elle s’appelle Under the Banner of Heaven. Alors, asseyez-vous, prenez une grande inspiration. Tout commence dans une banlieue tranquille de l’Utah. Une journée d’été comme tant d’autres. La lumière est douce, presque irréelle. Le vent fait à peine bouger les feuilles. Un arroseur tourne dans un jardin. Et là, au milieu de cette carte postale, un père joue avec ses filles. Il s’appelle Jeb Payor, policier, mormon, père de famille. Leur mère, Rebecca, les regarde depuis le porche, un torchon à la main. À l’intérieur, la maison est silencieuse, propre, pleine de détails familiers, des cadres, une vieille pendule, des versets encadrés et dans un fauteuil, la mère de Jeb, âgée, fatiguée, elle marmonne parfois, elle oublie souvent, mais ce soir, tout semble sous contrôle. Un dîner se prépare, les filles chantent, Jeb sourit. Et puis le téléphone sonne. Un vieux combiné à fil. Jeb décroche, il écoute. Son regard change. Juste un peu, mais assez pour qu’on comprenne quelque chose s’est passé de grave. Il ne dit rien à sa femme, il entre dans la chambre, ouvre un tiroir, met son arme à sa ceinture, la resserre, referme sa chemise, puis il embrasse ses filles, pose la main sur l’épaule de sa mère, regarde sa femme dans les yeux et sort. Sur la route, il roule sans musique. Le paysage défile monotone, ligne droite, colline à l’horizon, pas un mot, pas un son, mais en lui, quelque chose qui s’agite, une tension, un pressentiment. Il arrive devant une maison banale, blanche, petites clôtures, volets bleus, pelouse à moitié tondue, une bande jaune barre l’entrée, deux jeunes policiers l’attendent, l’un d’eux a le visage livide. Jeb descend, avance, franchit le seuil et à l’intérieur, le temps s’arrête. Le salon est silencieux, trop silencieux. Un jouet d’enfant est tombé au sol. Un coussin taché, un téléphone arraché du mur, des gouttes au sol sombrent par endroits. Jeb avance pas à pas, en faisant bien attention de ne rien toucher. Dans la cuisine, une flaque épaisse, rouge foncé. Au centre, un vide. Quelqu’un ou quelque chose a été traîné. Un bol est posé sur la table, toujours rempli, mais froid. Le silence est si dense qu’on dirait qu’il absorbe l’air. Dans le couloir, des traces de pas, des empreintes et dans une chambre, un lit d’enfant, des vêtements éparpillés et le corps d’une femme et de son bébé de quinze mois, sans vie. Jeb ressort, le souffle court. Et c’est là que tout bascule. Un policier l’appelle. Jeb se retourne. Quelqu’un approche lentement, comme s’il sortait d’un rêve ou d’un cauchemar. Un homme le visage blême, le regard ailleurs, comme s’il voyait encore ce qu’il vient de quitter. Ses vêtements sont lourds, gorgés de sang, pas en taches, pas en éclats. Le sang l’a recouvert, l’a imbibé, comme une mer qu’il aurait traversée. Mais il n’est pas blessé. Pas une égratignure, pas une coupure. Il s’arrête, ne parle pas, ne bouge presque plus. Il ne cherche pas à s’expliquer. Il ne crie pas, il ne pleure pas. Il est figé par le choc, par l’horreur ou par autre chose. Quelque chose qu’on ne voit pas, mais qui continue de le suivre. On l’emmène. Il ne résiste pas. Assis au poste, il ne demande rien, ni avocat, ni verre d’eau, ni repos. Il regarde ses mains rouges, sèches, tremblantes. Quand on lui demande son nom, il répond Allen Lafferty, le mari, le père, le seul à être encore debout. Il ne pleure pas, mais on sent que les larmes sont là, juste derrière ses paupières, retenues par quelque chose de plus fort encore que cette douleur, quelque chose qu’il ne veut pas réveiller. Jeb entre, Tabac aussi, le coéquipier de Jeb, un natif américain qui avance une conviction simple : neuf fois sur dix, dans ce genre d’affaire, c’est le mari le coupable. Allen ne lève pas les yeux. La pièce est silencieuse, mais ce n’est pas un silence vide. C’est un silence lourd, rempli de ce qu’il ne dit pas. Il commence à parler. Sa voix est basse, fragile, comme un fil qu’on pourrait rompre d’un souffle. Il raconte sa journée, son retour, la porte entrouverte, le silence dans la maison et puis le sang partout. Sa femme, sa fille. Trop tard. Il dit qu’il a crié, qu’il a couru, qu’il a voulu croire qu’il restait quelque chose à sauver. Mais non, rien. Seulement ce qu’ils avaient laissé derrière eux et l’absence de ce qu’ils avaient pris. Et quand Jeb lui demande : Qui a fait ça? Allen baisse les yeux. Il cherche ses mots. Ce ne sont pas des noms qu’il trouve. Ce sont des visages, des souvenirs, des regards. Il parle d’hommes. Pas des étrangers, pas des voleurs, pas des fous. Des hommes qu’il connaît, qu’il croyait connaître. Des hommes guidés par une idée, par une voie, par quelque chose de plus grand qu’eux ou de plus terrible.

Chapô
Adaptée du best-seller de Jon Krakauer, cette mini-série Disney+ (7 × 1 h, 2022) plonge au cœur du vrai crime qui a secoué l’Utah en 1984 : l’assassinat brutal de Brenda Lafferty et de son bébé. Porté par Andrew Garfield en flic déchiré entre foi et devoir, Under the Banner of Heaven enchaîne révélations et malaises jusqu’à la dernière minute. Prêt·e pour un thriller spirituel qui vous hantera ?


Le pitch

  • Contexte : Jeb Payor, policier mormon, est appelé sur une scène de crime atroce dans une banlieue paisible de l’Utah.
  • Enquête : Meurtre d’une jeune mère et de son bébé de quinze mois. Le principal suspect : Allen Lafferty, mari et père, couvert de sang — mais innocent ?
  • Thèmes : religion, fanatisme, loyauté familiale, justice et secret communautaire.

Une ambiance anxiogène

  1. Contraste bucolique vs horreur
    • Début doux : jardin, arroseur, rires d’enfants.
    • Bascule brutale : téléphone qui sonne, silence violent, éclats de verre, sang figé.
  2. Silence comme personnage
    • Répétition maîtrisée du mot silence pour créer un vide pesant.
    • Plans serrés, cadrages fixes, immersion sensorielle.
  3. Rythme
    • Mélange de phrases longues et courtes pour augmenter la tension.
    • Ellipses stratégiques : on ne montre pas tout, on suggère l’horreur.

Jeu d’acteurs & réalisation

  • Andrew Garfield (Jeb Payor) : tour à tour apaisant et brisé, il incarne le conflit intérieur entre foi mormone et devoir policier.
  • Billy Howle (Allen Lafferty) : présence magnétique, visage blême et mains tremblantes, ses silences pèsent plus que ses mots.
  • Réalisateurs : David Mackenzie et Michael Morris alternent plans larges et gros plans en instaurant un climat documentaire.

« J’ai été scotché par la précision des décors et la façon dont chaque détail (pendule, cadres religieux, vieille horloge) renvoie à la communauté mormone. »


Pourquoi ça marche ?

  • True crime + thriller psychologique : la série n’est pas qu’une enquête, c’est un décryptage des extrémismes religieux.
  • Conflit universel : croyance vs raison, tradition vs modernité.
  • Écriture cinématographique : on se croirait projeté dans un polar 4 K, avec bande-son minimaliste et suspens omniprésent.

Réception critique & nominations

  • Rotten Tomatoes : 92 % d’avis positifs (critique) et 95 % (audience).
  • Emmy 2023 : nominations pour meilleure mini-série, meilleur acteur (Garfield) et meilleure réalisation.
  • Avis presse : « Une immersion glaçante » (Le Monde), « Une réflexion puissante sur la foi » (Télérama).

Mon avis & conseils de visionnage

  • À voir si…
    • Vous aimez True Detective ou Mindhunter.
    • Vous cherchez un thriller qui va au-delà du gore, avec profondeur sociologique.
  • À éviter si…
    • Vous supportez mal les scènes très crues ou l’approche documentaire.
  • Astuce binge-watch : regardez deux épisodes max par soirée pour digérer l’intensité.

Liens utiles

  • ▶️ Regarder la bande-annonce : YouTube
  • 📖 Lire le livre de Jon Krakauer : Amazon

Partagez votre expérience !

Vous avez déjà vu la série ?
Qu’avez-vous pensé de la représentation du mormonisme ?
👉 Laissez un commentaire ci-dessous et échangeons !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *